![« 69. – Indigène de Naudaï [Nandaï], Adio, en 1858 - Naudaï Native Adio in the year 1858. W. Henry Caporn, éditeur. ». 9 x 14 cm. La ceinture qu’il porte sous les aisselles (voir également la carte postale numérotée 37, du même éditeur) rappelle peut-être l’ancienne forme de l’étui pénien vertical qui était composé d’une ceinture haute en fibres végétales qui passait au-dessus des seins, sous les aisselles et qui retenait l’étui proprement dit, enveloppant le pénis dressé verticalement, le long du ventre, l’étui se prolongeant sur la poitrine.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/indigc3a8nes-de-moindou.jpeg?w=193&h=300)
« 69. – Indigène de Naudaï [Nandaï], Adio, en 1858 – Naudaï Native Adio in the year 1858. W. Henry Caporn, éditeur. ». 9 x 14 cm. La ceinture qu’il porte sous les aisselles (voir également la carte postale numérotée 37, du même éditeur) rappelle peut-être l’ancienne forme de l’étui pénien vertical qui était composé d’une ceinture haute en fibres végétales qui passait au-dessus des seins, sous les aisselles et qui retenait l’étui proprement dit, enveloppant le pénis dressé verticalement, le long du ventre, l’étui se prolongeant sur la poitrine.
La seconde moitié du XVIIIe siècle est marquée par l’influence des philosophes encyclopédistes et l’esprit des Lumières. Les océans sont dès lors matière à découverte et géographes, botanistes et zoologistes embarquent sur les navires de Bougainville, de La Pérouse et de Cook. Mais il faudra attendre le milieu du XIXe siècle pour voir le développement de l’ethnologie et l’essor des voyages d’exploration vers les contrées extrêmes du globe et l’intérieur des continents. Le photographe n’est plus seulement ce voyageur du « Grand Tour », amoureux des monuments des siècles passés, à la recherche de sites naturels pittoresques ; il est le témoin d’un monde en profond bouleversement, attentif aux différentes étapes de l’arrivée de la modernité dans des sociétés encore traditionnelles.
Le développement de la photographie, concomitant de ce mouvement d’exploration, jouera un rôle fondamental dans l’accès visuel à ces mondes. Voyageurs, commerçants, expéditions scientifiques, missions religieuses, civiles et militaires rapportent les premières images de régions et de peuples jusque-là ignorés des Occidentaux. Chacun désire constituer un album qu’il pourra faire admirer à ses proches et à ses amis à son retour de voyage ou de mission. Ethnologues et anthropologues s’emparent également de ce support, faisant appel à des photographes professionnels.
Si le rôle de la photographie est celui d’être à la fois un témoin précis et neutre et à la fois d’avoir un caractère scientifique, il n’en est pas de même pour la carte postale, dont le statut est longtemps resté ambigu, tiraillé entre sa valeur artistique et sa valeur documentaire. Très rapidement, on s’est rendu compte qu’il fallait prendre en compte la propension de certains photographes à vouloir imaginer leur « vision » et les années 1890 voient l’apparition du pittoresque et de l’exotisme dans ce nouveau moyen de diffusion. À cette même période apparaissent les spectacles exotiques, les premiers jardins d’acclimatation — Paris, 1877 — où l’on reconstitue des villages ethniques, puis les expositions universelles et coloniales qui, à partir de 1878 et jusqu’aux années 1930, en Europe, aux Etats-Unis et au Japon attirent des millions de visiteurs.

« Tahiti — Femmes indigènes ». Cachet postal du 4 janvier 1908. 14 x 9 cm. Cette carte postale reprend une fameuse photographie de Henry (ou Henri) Lemasson (1870-1956) : « Une grand-mère et sa petite fille à Mataiea, 1897 ». Receveur des postes, Lemasson arrive à Tahiti le 6 juillet 1895 et y reste jusqu’en 1904. Il fait un second séjour à Papeete de 1912 à 1920. Chroniqueur précieux de Tahiti, ses portraits, prises de vue de la ville, des districts et des îles — jusqu’aux Marquises et aux Tuamotu — sont des témoignages précieux.
La vulgarisation des images ethnographiques par la carte postale exprime, avant tout, le désir des photographes — qu’ils soient amateurs ou professionnels —, de partager avec le monde occidental la singularité des tribus « sauvages » en les mettant en scène. Outre la diversité naturelle des peuples, objet de l’anthropologie physique, ethnologues, voyageurs et missionnaires s’intéressent à leur richesse culturelle, privilégiant les scènes édifiantes, les paysages dévoilant architectures et organisations sociales, les portraits et les groupes — souvent posés — révélant les éléments d’habillement et la richesse des parures. La photographie permet également de saisir et de fixer des scènes représentatives quant aux mœurs et aux activités au moment où les Occidentaux commencent à s’émouvoir de la disparition de ces cultures traditionnelles et des peuples dont elles sont issues. En même temps qu’une valeur documentaire, ces cartes postales sont enrichies du charme de l’exotisme qui facilite davantage leur exploitation commerciale, en écho à l’imagination débordante de la littérature d’alors. Dès qu’elle fut exploitée d’une manière industrielle, cette activité fut alimentée, non seulement par les professionnels, mais également par de nombreux photographes amateurs qui deviennent alors professionnels, fournissant ainsi les éditeurs ou les congrégations, ces dernières trouvant dans ces témoignages ethnographiques, sociaux et historiques, à la fois un revenu non négligeable et à la fois un support à leur propagande.
Aujourd’hui, malgré l’énorme circulation de messages SMS (Short Message Service) et de courriers électroniques, la carte postale — ce banal petit morceau de carton que tout le monde a un jour ou l’autre envoyé ou reçu —, reste un formidable outil convivial de communication, unique en son genre. Son origine remonte au milieu du XIXe siècle, lorsque le principe d’une correspondance ouverte, pratique et économique, est proposé par le fonctionnaire des postes prussiennes Heinrich von Stephan, en 1865, à Karlsruhe, lors de la cinquième conférence de l’association allemande des postes, mais sans être retenu. Cette idée sera reprise par l’autrichien Emmanuel Hermann, en 1869, qui réussira à convaincre l’administration postale autrichienne de son intérêt.

« Îles Salomon — Une leçon de Catéchisme ». 9 x 14 cm. Cette même prise de vue est publiée sur une autre carte postale avec comme légende : « Missionary Sisters of the Third Order Regular of Mary. For the Marist Missions in the South Sea Islands. 5, chemin du Signal, Sainte-Foy-Lès-Lyon – France. Blessed Chanel’s Convent. 13 Ixabolis Street Boston. Mass. U.S.A ».

« Canaques. – Nouvelles-Hébrides. J. Raché Éditeur. Nouméa. » Cachet postal daté 1908. 8,9 x 13,9 cm. Case familiale. Si le terme kanak ou canaque revêt aujourd’hui une forte image identitaire pour les Néo-Calédoniens, son emploi était étendu, au début du XXe siècle, à l’initiative des navigateurs et des marchands européens, à l’ensemble du Pacifique pour désigner les populations mélanésiennes.
Constituée d’un simple carton rigide rectangulaire, la carte postale fait sa première apparition en France en 1870, mais ne sera officialisée qu’en 1872. Monopole de l’administration des postes — même si certains commerçants s’en emparent en y imprimant des publicités —, il faudra attendre le 7 octobre 1875 et la publication au Journal Officiel d’un décret autorisant l’industrie privée à les fabriquer — à condition de respecter le modèle administratif (12 x 8 cm, poids entre deux et cinq grammes avec, au recto uniquement, l’adresse du destinataire et, au verso, la correspondance et l’illustration) —, pour voir son développement. En 1878, l’uniformisation entre les états va faire passer les dimensions de la carte postale classique au format 9 x 14 cm. En 1950, ce format sera remplacé par celui des cartes modernes : 10,5 x 15 cm.

« Indigène des îles Loyalty. Photographie du Gouvernement. Allan Hughan. Nouméa (Nouvelle-Calédonie) ». 10,4 x 6,3 cm. Cette jeune femme au regard sévère et perdu dans le lointain tient dans ses mains un chasse-mouche fue’ afa ou fue kafa des Samoa ou fue de Tonga alors que les îles Loyalty se trouvent en Nouvelle-Calédonie.
Avant 1897, la carte postale étant un document presque exclusivement postal, imprimé par l’administration, peu de cartes sont illustrées. Dans les années 1900, l’image n’occupe qu’une petite place de la carte, jusqu’à l’arrêté du 18 novembre 1903 autorisant la division du recto en deux parties : l’adresse sur la partie droite et la correspondance sur la partie gauche. En conséquence, l’illustration ou la photographie ne garde qu’une toute petite marge sur son pourtour pour très rapidement occuper tout le verso. La carte postale va ainsi permettre à la photographie d’être diffusée à travers le monde et dans toutes les couches sociales. Le public voudra tellement s’approprier l’image qu’on en viendra même à faire développer des photos au format carte postale (dénommées « cartes photos »).
La carte postale s’impose en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne à partir de l’Exposition universelle de Paris en 1900. À partir de ce moment, elle va connaître un âge d’or, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, devenant une véritable industrie, quelques années avant que le médium ne s’empare des États-Unis, du Japon et du reste de l’Europe. Mais, c’est surtout à partir de 1902-1904, que ce procédé accompagne systématiquement les exhibitions ethnographiques.

« Native Hawaiians Making Poi. 3593 Made in Germany 193122 ». Cachet de la poste du 20 mars 1911. 8,8 x 13,8 cm. À Hawaii, la préparation quotidienne du poi — purée de racines de tarot bouillies —, était considérée comme une activité sacrée.
D’un point de vue technique, il faut noter la remarquable qualité de la plupart des clichés des cartes postales anciennes du début du XXe siècle. Malgré l’amélioration des procédés d’impression, on assistera à une diminution de cette qualité au début des années 1930. Qualité que l’on retrouvera avec les cartes postales modernes. L’invention de la phototypie (ou photocollographie), dans les années 1860 — technique découlant directement des procédés de Niepce et de Daguerre —, accélère et amplifie le phénomène. Plus souple et moins onéreux que ceux utilisés jusqu’alors, cette méthode, à la frontière de la lithographie et de l’héliogravure, largement utilisée au début du XXe siècle, offre un cliché d’excellente qualité et permet une industrialisation de la production tout en préservant son caractère artisanal, ce processus ne nécessitant qu’une petite installation. Il s’avère spécialement adapté à l’impression des photographies, grâce à un excellent rendu des images, puisqu’il s’agit d’une technique sans trame, permettant la reproduction des plus petits détails. La richesse des noirs et la légèreté des demi-teintes conféraient aux meilleurs tirages des qualités égales aux reproductions photographiques, en particulier lorsqu’on utilisait le procédé dit “du double ton” par superposition de deux tirages, l’un en couleurs et l’autre en noir, ce qui donnait aux épreuves un velouté remarquable. La carte obtenue n’est pas encore brillante, mais mate. Des tirages couleurs peuvent être réalisés, à condition d’avoir autant de plaques que de couleurs désirées. La phototypie sera totalement abandonnée entre les années 1950 et 1960. L’héliogravure, procédé découvert en 1875 mais appliqué à la carte postale seulement après 1918 se généralise à partir de 1923. Ce procédé, plus rapide et moins onéreux, va peu à peu remplacer la phototypie. Le procédé photographique appelé bromure était utilisé de manière artisanale au début du XXe siècle pour les cartes photo à très faible tirage. Bien qu’inventée en 1904, la technique de l’offset — procédé dérivé de la lithographie dont il emprunte le principe — ne sera appliquée massivement à la carte postale que dans les années 1960-1970.

« 41- Nouvelles-Hébrides – Type Canaque des îles Salomon. L. B. F. Simi-Bromure A. Bréger frères, 9, rue Thénard, Paris ». Cachet postal du 7 juin 1911. 8 ,9 x 13,9 cm. Mélange des genres, cet indigène des Salomon, avec ses parures de perles, tient dans sa main droite une hache du Vanuatu !
En ce qui concerne l’Océanie, les territoires illustrés dépendent principalement des colonies inféodées à tel ou tel pays. Pour les Français, leur source est la Nouvelle-Calédonie, les Nouvelles-Hébrides, les îles Salomon et la Polynésie. Pour l’Allemagne, les régions privilégiées sont l’archipel Bismarck et la Nouvelle-Guinée allemande. L’Angleterre, de son côté, est présente dans la Nouvelle-Guinée britannique et en Polynésie (XVIIIe-XIXe siècles, avant que ces îles ne forment les Établissements français d’Océanie [1880-1901]) tandis que les Pays-Bas occupent la Nouvelle-Guinée Hollandaise.
S’il est facile de dater l’utilisation d’une carte qui a circulé à l’aide du cachet postal ou de l’indication manuscrite du correspondant, il est autrement difficile de connaître la date précise de la prise de vue ou du contretype, ce qui est le cas de la majorité des cartes postales. Certaines étaient même parfois « recyclées » avec un simple changement de légende ou de lieu. Il en est de même quant au nom du photographe, souvent anonyme et délaissé au profit de celui de l’éditeur et des mentions réservées à la légende. Quant à ces dernières, les erreurs factuelles sont fréquentes, en particulier en ce qui concerne les situations géographiques erronées. Parmi les nombreux clichés consacrés à la Nouvelle-Calédonie, on en trouve certains affublés de mentions évoquant les Fidji, les Nouvelles-Hébrides ou les îles Salomon…
![« Idoles Canaques [Hawaii]. Kanaksche afgoden. Missions des Pères des Sacrés-Cœurs. Missiën der Paters der Heilige Harten. Ern. Thill, Bruxelles. » Cliché signé : « G. Bert… ». 13,1 x 8,6 cm. Le rôle du jeune homme est probablement de servir d’échelle à ces deux sculptures de temple conservées au Bernice P. Bishop Museum, Honolulu, Hawaii (C8486 et C8485. H. : 203,20 et 204,47 cm). Fondée en 1898 par Édouard Nels, ce dernier, pour des raisons de santé confie à son beau-frère Ernest Thill, sa société d’édition de cartes postale qui existe toujours à Bruxelles !](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/idoles-canaques-hawaii.jpeg?w=188&h=300)
« Idoles Canaques [Hawaii]. Kanaksche afgoden. Missions des Pères des Sacrés-Cœurs. Missiën der Paters der Heilige Harten. Ern. Thill, Bruxelles. » Cliché signé : « G. Bert… ». 13,1 x 8,6 cm. Le rôle du jeune homme est probablement de servir d’échelle à ces deux sculptures de temple conservées au Bernice P. Bishop Museum, Honolulu, Hawaii (C8486 et C8485. H. : 203,20 et 204,47 cm). Fondée en 1898 par Édouard Nels, ce dernier, pour des raisons de santé confie à son beau-frère Ernest Thill, sa société d’édition de cartes postale qui existe toujours à Bruxelles !
Ces scènes figurent des autochtones en pied, dans leurs costumes traditionnels, équipés de leurs attributs, se livrant à une activité spécifique. Parfois prises in situ, il n’empêche que les modèles y posent, dans des attitudes indiquées par le photographe. D’autres scènes sont composées dans les studios avec des modèles évoluant sur un fond de toile peinte, parmi des plantes et des objets propres à leur univers. Si la nature équivoque des photographies reproduites sur ces cartes postales — parfois réalisées avec une volonté objective d’un point de vue scientifique —, est souvent audacieuse quant aux recherches artistiques, il ne faut cependant pas nier les visées informatives qui animaient leur production.

« No. 340 Group Otago Maoris. Photo by Gill. F. T. Series ». 13,9 x 8,8 cm. L’auteur de cette photographie de studio est Henry John Gill. Les Maori étaient passés maître dans l’art de la trame torsadée pour la fabrication de larges capes destinées aux chefs et aux personnages de haut rang — utilisant le lin, les poils de chien et les plumes d’oiseaux, dont le kiwi —, en particulier, pour se protéger de la pluie, comme on peut le voir sur cette carte postale où divers modèles drapent ces quatre personnages. Celui de droite porte un pendentif d’oreille kawakawa en néphrite et une arme tewhatewha tandis que celui de gauche s’appui sur un taiaha.
Aujourd’hui, bien des sujets nous semblent futiles, d’autres, heureusement, conservent leur charge d’émotion car ils ont saisi une réalité peu banale ou une scène de vie qui ne se reproduira plus. Ces cartes postales nous racontent comment l’Occident s’est représenté ces étrangers et comment l’Occident a voulu voir le monde. Ce médium vénérable, aujourd’hui presque désuet, cependant toujours vivant, est porteur d’une mémoire riche et instructive. Les décennies passant et le regain d’intérêt pour les fonds historiques ayant fait son œuvre, l’évolution du regard et le temps ont permis à ces cartes postales de dépasser leur image exotique et de trouver leur place parmi les archives muséographiques. Reconnues aujourd’hui comme d’authentiques documents constituant une source extraordinaire d’information, il nous appartient d’y percevoir l’intention que le photographe a voulu révéler à travers son cadrage — intentionnellement ou pas —, parfois de déceler la singularité dont il ignorait l’importance, voire l’existence.
[Illustrations : © Coll. Stéphane Mangin]
L’AUSTRALIE et le VANUATU (NOUVELLES-HÉBRIDES)
![« 108. - Nouvelles-Hébrides. - Un grand tam-tam à Ouala [Ouala ou Wala ou encore Valla se situe au large de la côte nord-est de Malekula]. E. B. » 9 x 14,1 cm. Il s’agit d’une place de danse où se dresse un “orchestre” de tambours à fente devant un monument de grade et entre deux cases pour cochons de grade ¬ ¬— au Vanuatu, les cochons gravissent eux aussi des grades, au moment où les dents des maxillaires inférieurs, recourbées, achèvent leur premier tour —, abritant chacune un poteau sculpté, devant une table en pierre, l’abri étant surmonté d’une sculpture faîtière représentant un oiseau aux ailes déployées. Au centre et à droite de cette photographie, on aperçoit, suspendue à un de ces tambours, une série de mâchoires inférieures de porcs, marques de la valeur des bêtes qui ont été payées pour son acquisition. Au premier plan, des indigènes assis devant de petits tambours musicaux.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/108-tam-tam-ouala.jpeg?w=300&h=197)
« 108. – Nouvelles-Hébrides. – Un grand tam-tam à Ouala [Ouala ou Wala ou encore Valla se situe au large de la côte nord-est de Malekula]. E. B. » 9 x 14,1 cm. Il s’agit d’une place de danse où se dresse un “orchestre” de tambours à fente devant un monument de grade et entre deux cases pour cochons de grade ¬ ¬— au Vanuatu, les cochons gravissent eux aussi des grades, au moment où les dents des maxillaires inférieurs, recourbées, achèvent leur premier tour —, abritant chacune un poteau sculpté, devant une table en pierre, l’abri étant surmonté d’une sculpture faîtière représentant un oiseau aux ailes déployées. Au centre et à droite de cette photographie, on aperçoit, suspendue à un de ces tambours, une série de mâchoires inférieures de porcs, marques de la valeur des bêtes qui ont été payées pour son acquisition. Au premier plan, des indigènes assis devant de petits tambours musicaux.
![« Tabous, Idoles Calédoniennes [Vanuatu]. J. Raché, édit., Nouméa. ». 13,8 x 8,8 cm. Orchestre de tambours à fente dressés verticalement, style d’Ambrym. Principaux monuments de la place de cérémonie, ces grands tambours appartiennent à des personnages importants et de grandes fêtes sont organisées à l’occasion de leur érection. Utilisés dans la vie quotidienne pour envoyer des messages et lors des cérémonies où ils rythmaient les chants et les danses, leurs sons sont codés en fonction du grade de la personne que l’on appelle ou correspondent à des événements particuliers. La taille des tambours et le nombre de leurs visages sont en relation avec la position dans la hiérarchie des grades de leur commanditaire.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/tabous-nelle-hc3a9brides.jpeg?w=190&h=300)
« Tabous, Idoles Calédoniennes [Vanuatu]. J. Raché, édit., Nouméa. ». 13,8 x 8,8 cm. Orchestre de tambours à fente dressés verticalement, style d’Ambrym. Principaux monuments de la place de cérémonie, ces grands tambours appartiennent à des personnages importants et de grandes fêtes sont organisées à l’occasion de leur érection. Utilisés dans la vie quotidienne pour envoyer des messages et lors des cérémonies où ils rythmaient les chants et les danses, leurs sons sont codés en fonction du grade de la personne que l’on appelle ou correspondent à des événements particuliers. La taille des tambours et le nombre de leurs visages sont en relation avec la position dans la hiérarchie des grades de leur commanditaire.
En Australie, parmi les personnalités les plus fameuses, on trouve Charles Henry Kerry (1857-1928) qui racheta le studio d’Alexandre Henri (ou Henry) Lamartinière — photographe professionnel qui travailla avec Andrew Chandler et Albert Lomer, à Sydney, avant d’ouvrir son studio, en 1866 — dans lequel il débuta sa propre activité sous le nom de Kerry & Co. Il fut parmi l’un des premiers en Australie à envisager la possibilité d’un marché international pour la photographie, notamment pour la carte postale, et à en avoir tiré profit, engageant de nombreux photographes dont les travaux sont marqués du nom de l’éditeur. Il fit également l’acquisition des négatifs d’un autre photographe important de Sydney, Henry King (1855-1923) qui travailla avec John Hubert Newman (1835-1916) avant d’établir son studio, en partenariat avec William Slade, en 1880. On lui doit, en particulier, des portraits d’aborigènes et une série de cartes postales sur les Nouvelles-Hébrides. King publia également de nombreuses photographies à partir de copies de négatifs réalisés par le révérend William George Lawes (1839-1907) —, qui implanta le poste de la London Missionary Society, à Port Moresby, en 1874 — dans le Golfe de Papouasie, photographies qu’il exposa, pour le compte de la New South Wales Court, à la World’s Colombian Exposition de Chicago, en 1893, organisée pour célébrer le 400e anniversaire de l’arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde.

« Campagne du “Kersaint”. 25.- Nouvelles-Hébrides. – Indigène d’Ambrym. Photo par Adrien Richard. G. de Béchade, éditeur, Nouméa. – Reproduction interdite ». 14,2 x 9,1 cm. Cette carte postale témoigne de l’odyssée de l’aviso Kersaint en Nouvelle-Calédonie, aux îles Fidji, à Wallis et aux Nouvelles-Hébrides, où, à partir de 1907, l’équipage réalisa notamment des opérations de maintien de l’ordre.
Pour la petite histoire, en juin 2006, lors de l’inauguration du Musée du quai Branly, le chef Laukalpi et son fils, de la tribu d’Enumakel, à Tanna (Vanuatu), remirent à Jacques Chirac, en signe de remerciement envers la France pour son intervention de 1912, une hampe emplumée et colorée kwerrya d’une grande valeur symbolique, d’ordinaire utilisée à la fin des rares cérémonies coutumières appelées toka (ou nekawiar). Menacés par les missionnaires britanniques d’interdiction de la coutume, les indigènes demandèrent l’intervention de la France qui envoya le Kersaint — l’un des derniers navires de guerre français naviguant à la voile —, comme médiateur, évitant ainsi une confrontation entre religieux et coutumiers. Certains clichés réalisés à cette occasion par Adrien Richard (1880-19–), lieutenant de vaisseau, furent édités en cartes postales par G. de Béchade tandis que d’autres furent publiés dans le journal L’Illustration. Le Kersaint s’échoua sur le récif de corail de Papetoaï, à Moorea, à Tahiti, le 5 mars 1919.
La NOUVELLE-CALEDONIE

« Nouvelle-Calédonie. – Une pirogue double sous voiles. Phototypie A. Bergeret & Cie, Nancy. ». 9 x 14 cm. Les pirogues sont présentes dans toutes les régions d’Océanie. Qu’il s’agisse de bateaux bordés ou creusés dans un tronc d’arbre, ces embarcations maritimes, fluviales ou lacustres présentent une extrême diversité de structure, de forme, de dimensions, de mode de propulsion et de fonctionnement et jouaient un rôle essentiel, touchant tous les aspects de la vie sociale et économique : moyen de transport, véhicule d’expéditions guerrières, vecteur d’échanges de biens, outil de pêche. Ici, il s’agit d’une pirogue double pontée comportant une plate-forme servant de passerelle pouvant supporter un abri où l’on pouvait faire du feu.

« Nouvelle-Calédonie. – Masques de bois couronnés d’une chevelure humaine, dont les cannibales se couvraient la tête au moment de partir pour la chasse à l’homme. Phototypie A. Bergeret & Cie, Nancy. ». 9 x 14,1 cm. Cette carte postale met en scène une fantaisiste chasse à l’homme. Devant une case surmontée d’une flèche faîtière dont on aperçoit les chambranles gardant l’entrée, se trouvent en réalité deux porteurs de costumes de deuilleurs.
De nombreux éditeurs de cartes postales sont établis à Nouméa. On citera Allan Hughan (1834-1883), photographe britannique installé en Nouvelle-Calédonie en 1871, à la suite d’un naufrage. Artiste photographe de talent, il réalise durant les douze années de son activité commerciale la plus remarquable collection de vues de l’archipel ainsi que des portraits et des photographies de groupe. William Henry Caporn (1871-1957), qui tient un magasin de mode et de confection et bureau de tabac à Nouméa, est celui qui a la plus grosse production (Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides et îles Salomon ; il signe parfois seulement de ses initiales : W.H.C.). Membre de la Société française de Photographie, Louis Talbot, né à Toulouse en 1853, est photographe professionnel à Saigon avant de s’installer à Nouméa, rue de Solferino. Certains de ses clichés sur Nouméa sont édités, dès 1904, en cartes postales et celles consacrées à Antsirabe, attestent de son passage à Madagascar. J. Raché a également eu une production importante, aux alentours de 1910. On rencontre également les noms de H. Guérin à Thio (berceau de la production du nickel, vers 1875) ainsi qu’un personnage qui signe F.D. à Thio, ou de l’éditeur qui signe “Collection Darras, Thio (Nouvelle-Calédonie)”, eux aussi vers 1905-1914.
![« 73. Colonies Françaises. Nouvelle-Calédonie. Bondé [tribu se situant dans la commune de Ouégoa] chef Canaque. Cliché Caporn, Nouméa. ». 13,9 x 8,9 cm.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/73-nelle-calc3a9donie.jpeg?w=189&h=300)
« 73. Colonies Françaises. Nouvelle-Calédonie. Bondé [tribu se situant dans la commune de Ouégoa] chef Canaque. Cliché Caporn, Nouméa. ». 13,9 x 8,9 cm.
![« 3. – Nouvelle-Calédonie. Canaque avec son bec d’oiseau en guerre. W. H. C. [William Henry Caporn] éditeur. Nouméa. ». Annotée : « Janvier 1916 ». 9 x 14 cm.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/canaque-bec-doiseau.jpeg?w=190&h=300)
« 3. – Nouvelle-Calédonie. Canaque avec son bec d’oiseau en guerre. W. H. C. [William Henry Caporn] éditeur. Nouméa. ». Annotée : « Janvier 1916 ». 9 x 14 cm.
![« 69. – Indigène de Naudaï [Nandaï], Adio, en 1858 - Naudaï Native Adio in the year 1858. W. Henry Caporn, éditeur. ». 9 x 14 cm. La ceinture qu’il porte sous les aisselles (voir également la carte postale numérotée 37, du même éditeur) rappelle peut-être l’ancienne forme de l’étui pénien vertical qui était composé d’une ceinture haute en fibres végétales qui passait au-dessus des seins, sous les aisselles et qui retenait l’étui proprement dit, enveloppant le pénis dressé verticalement, le long du ventre, l’étui se prolongeant sur la poitrine.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/69-indigc3a8ne.jpeg?w=190&h=300)
« 69. – Indigène de Naudaï [Nandaï], Adio, en 1858 – Naudaï Native Adio in the year 1858. W. Henry Caporn, éditeur. ». 9 x 14 cm. La ceinture qu’il porte sous les aisselles (voir également la carte postale numérotée 37, du même éditeur) rappelle peut-être l’ancienne forme de l’étui pénien vertical qui était composé d’une ceinture haute en fibres végétales qui passait au-dessus des seins, sous les aisselles et qui retenait l’étui proprement dit, enveloppant le pénis dressé verticalement, le long du ventre, l’étui se prolongeant sur la poitrine.

« Archipel Fidji. – Armes et ustensiles des Fidjiens. Au centre : réduction d’un temple païen ». Phototypie A. Bergeret et Cie. Nancy. 14,1 x 8,9 cm. Casse-tête, lances, appuis-nuque, ornements plats et coupes et, au centre, un modèle de temple ou autel portable bure kalou en fibres de coco tressées.

« Archipel Fidji. – Femmes indigènes fabriquant des marmites et des gargoulettes. La cuisson de ces vases s’opère par la combustion de la case de bambous dans laquelle on les a empilés. » Phototypie A. Bergeret & Cie. – Nancy. Datée du 25 juin 1902. 9,1 x 13,9 cm. L’art de la poterie aux Fidji remonte au peuplement lapita qui apporta cette tradition il y a environ 3.500 ans. Au premier plan on distingue des pots à eau saqa ni wai, saqa et saqamoli en terre cuite. Ces divers récipients étaient vernissés à l’aide d’une résine de pin makadre afin d’assurer leur étanchéité.
Les Dufty sont une famille de photographes australiens dont Francis et Alfred, dénommés “les frères Dufty”, sont fameux pour leurs photographies consacrées à cette région. Leur père, Francis Herbert Dufty était photographe à Bristol, en Angleterre (le père et un de ses fils portant le même prénom, s’ensuit une certaine confusion…). Ses fils aînés, Francis et Edward, émigrent en Australie en 1865, suivis par leur frère Alfred William Buchanan (1856-1924) et leur père, en 1868, rejoins par leur mère et leur fils Walter (1852-1919), en 1871. Francis (Frank) (1846-1910) ouvrit, en 1871, un studio aux Fidji, à Levuka (capitale des îles Fidji de 1874 à 1882), rejoint par Alfred (1856-1924), en 1872, puis à Suva, en 1883, où les deux frères furent très actifs, jusqu’en 1892, voyageant entre l’Australie et diverses îles du Pacifique. De leur côté, Walter (1852-1919) et Edward, s’installent à Nouméa, dans l’ancien atelier de Nicolas Frédéric Hagen (ce dernier, après avoir vécu et travaillé en Australie, s’installe en Nouvelle-Calédonie où il crée une importante entreprise de commerce), spécialisé dans les portraits, et s’associent avec James Peace (actif de 1883 à 1897, en particulier, aux Nouvelles-Hébrides). L’atelier, dissout pour dettes, en 1884, sera racheté par Léon Devambez. James Peace s’installe alors seul.

« Archipel Fidji. – Un chef Fidjien en costume de guerre. Phototypie A. Bergeret et Cie Nancy. » 14 x 9 cm. Portant un costume similaire au « Type de guerrier chrétien », ce personnage assis tient un casse-tête kiakavo.

« A Fijian Warrior ». 21 – Caine’s Studio, Suva. 14 x 8,8 cm. Ce guerrier nous menace de son casse-tête sali. Il porte des brassards composés de tresses de crin de cheval dans lesquelles sont incorporées de petites perles, un collier batinivwaka en dent de cochon autour du cou. Au fond, à gauche, un large tapa.
![« Nouvelles-Hébrides [Fidji]. – Type de guerrier chrétien ». Phototypie A. Bergeret et Cie. – Nancy. 14 x 9 cm. Ce guerrier des Fidji — et non pas des Nouvelles-Hébrides — est richement revêtu d’une jupe en tapa et de divers ornements, en particulier des brassards composés de tresses de crin de cheval dans lesquelles sont incorporées de petites perles et, autour du cou, un collier batinivwaka en dent de cochon. Il tient des deux mains un rare casse-tête culacula de prêtre ou de chef destiné à se protéger des flèches.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/fidji-nelles-hc3a9brides-type-de-guerrier-chrc3a9tien.jpeg?w=192&h=300)
« Nouvelles-Hébrides [Fidji]. – Type de guerrier chrétien ». Phototypie A. Bergeret et Cie. – Nancy. 14 x 9 cm. Ce guerrier des Fidji — et non pas des Nouvelles-Hébrides — est richement revêtu d’une jupe en tapa et de divers ornements, en particulier des brassards composés de tresses de crin de cheval dans lesquelles sont incorporées de petites perles et, autour du cou, un collier batinivwaka en dent de cochon. Il tient des deux mains un rare casse-tête culacula de prêtre ou de chef destiné à se protéger des flèches.

« Îles Salomon. Un chef en grande tenue ». 14 x 8,9 cm. Portrait en buste d’un salomonais fumant la pipe. Plumes dans les cheveux, portant de larges boucles d’oreille en écaille de tortue ta’ota’ofunu, un ornement pectoral torisusu, en “bandoulières croisées”, une ceinture fo’o’aba, des brassards et des bracelets abagwaro constitués de perles de verre et un bandeau en coquillages composent la riche parure de ce chef.
Présents dans le Pacifique dès le XVIIIe siècle, les missionnaires appartenant aux grandes églises occidentales catholiques, protestantes et anglicanes s’y établirent presque partout sur une période de près de cent ans. Bien souvent rivaux dans la christianisation des îles, ils contribuèrent rapidement à la transformation des traditions, usages et connaissances locales, en particulier par l’intermédiaire des nombreuses écoles que les missions établirent. En 1836, les premiers Pères maristes sont envoyés en Océanie occidentale par le Vatican. La mission mariste s’est installée sur la côte septentrionale de Guadalcanal vers 1898 et a fondé plusieurs stations dans les îles Salomon. Produisant cartes postales livres films et photos. Ces missionnaires ont souvent été d’excellents photographes, décrivant par leurs clichés la vie des populations parmi lesquelles ils étaient immergés. Nombre de ces derniers ont été édités, jusqu’à une époque récente, en cartes postales. Celles-ci sont très nombreuses pour la Nouvelle-Calédonie, les îles Loyauté et les îles Fidji, ainsi que sur les îles Salomon du Nord et du Sud, à partir de 1901. Le premier missionnaire mariste arrivé en Nouvelle-Calédonie, fondateur de la mission de l’île Ouen, est le père André Chapuy, en 1848. Le frère Antonio (alias Louis Milon) est lui aussi missionnaire en Nouvelle-Calédonie, de 1877 à 1922. Charles Nething (dit Charles Billiard, 1866-1947) arrive en Nouvelle-Calédonie en mars 1889. Devenu l’assistant de Léon Devambez (1862-après 1922) — commerçant, éleveur et planteur, qui rachète l’atelier de Nicolas Frédéric Hagen en 1887 (?), l’ancien atelier de Walter Dufty et de James Peace —, ce dernier, avant de rentrer en France, lui vend son studio et ses plaques de verre, en 1889. Nething exploitera ce fonds jusqu’en 1923.

« Mission des Salomon Septentrionales – Groupe d’initiés à la Société secrète de l’esprit Toubouan. L’initié s’engage à fuir le contact des femmes aussi longtemps qu’il porte le chapeau, insigne de la Société secrète. ». 9,2 x 13,8 cm.
À l’instar de nombreuses sociétés océaniennes, les rites d’initiation occupaient une place centrale dans les Salomon, comme en témoignent ces adolescents — étant donné leurs différents âges, ils sont probablement réunis à l’occasion de la prise de vue —, coiffés d’un spectaculaire bonnet d’initié, upe ou upi, de la société ruk-ruk, originaire des île Bougainville et de Buka. Portés par les jeunes hommes durant leur longue année de parcours initiatique les conduisant à l’âge adulte, ils étaient constitués de feuilles teintées et cousues présentant un motif abstrait. Toubouan est en fait une référence à un esprit de Nouvelle-Bretagne. Leur intégration à la société secrète passait par une absence totale de contact avec les femmes. Lorsque les cheveux remplissaient les coiffes, la période d’isolement s’achevait.

« Types de Santa Cruz (Nouvelles-Hébrides). J. Raché, édit., Nouméa ». 13,9 x 8,9 cm. Santa Cruz est une des îles constituant l’archipel des Salomon alors que les Nouvelles-Hébrides, aujourd’hui Vanuatu, se trouvent au sud des Salomon… L’indigène représenté ici se caractérise par un large ornement d’oreille.

« 92—Pirogue de Guerre des Îles Solomon. » 8,8 x 13,9 cm.
Cette photo figure également sur une carte postale titrée « Une pirogue des îles Salomon », publiée par “W. H. C. Éditeur, Nouméa”. À noter le riche décor peint recouvrant cette pirogue représentant des oiseaux frégates.

« Mission des Salomon Septentrionales — Parures de fête à Bouka ». 8,8 x 13,8 cm. Les deux hommes portent, sur la poitrine, un kapkap constitué d’un disque en coquille de bénitier recouvert d’un morceau d’écaille de tortue finement ajouré de motifs géométriques. Cette magnifique parure peut atteindre plus de vingt centimètres de diamètre.

« Mission des Salomon Septentrionales. Divinité protectrice d’un village ». 13,7 x 8,8 cm. Portrait d’un groupe de salomonais du Nord avec une divinité protectrice. Cette figure des îles Buka ou de Bougainville est peut-être une représentation ancestrale urar généralement montrée lors de la cérémonie d’initiation upe. Au contraire des masques, forme d’expression inusuelle dans ces îles (à l’exception de Nisan et de Buka), les effigies anthropomorphes dominent l’art de l’ensemble de l’archipel.

« Missions des Pères Maristes en Océanie. Type mélanésien. Archipel des Salomon. Sous-procure des Missions 6, rue de Bagneux, Paris-VIe. » . 13,9 x 9,1 cm. Le profil de cet homme révèle une impressionnante parure composée de larges dents de cochon.

« 92—Pirogue de Guerre des Îles Solomon. » 8,8 x 13,9 cm.
Cette photo figure également sur une carte postale titrée « Une pirogue des îles Salomon », publiée par “W. H. C. Éditeur, Nouméa”. À noter le riche décor peint recouvrant cette pirogue représentant des oiseaux frégates.

« Food Bowls, Solomon Islands. Melanesian Mission Pictorial Post Card.—Series I. ». 9 x 13,8 cm. Les sculpteurs de Santa Calina étaient renommés pour leurs bols en bois incrustés de coquillages. Ces deux grands exemplaires sont des bols de fêtes utilisés pour une préparation à base de purée de taro appelée sugusugu. La plus importante de ces fêtes était le maraufu ou rite d’initiation des jeunes garçons.

« Mission des Salomon Septentrionales. Grand chef indigène dans le sud de l’île Bougainville ». 13,8 x 8,8 cm. La coiffure de prestige en fibres que porte ce vieil homme n’est pas sans évoquer un certain nombre de figures en bois provenant des îles Salomon orientales présentant leurs cheveux tirés en arrière pour former une longue coiffure se terminant également en pointe. Réminiscence du bonnet d’initié upi de la société ruk-ruk, originaire des île Bougainville et Buka que les jeunes hommes portent durant leur parcours initiatique les conduisant à l’âge adulte. Ces bras sont lourdement ornés d’anneaux fa’ikome en tridacne ‘ima qui jouaient également un rôle important en tant que monnaie d’échange.
PAPOUASIE NOUVELLE-GUINÉE
En ce qui concerne la Papouasie Nouvelle-Guinée, on rencontre les noms du Dr Hagen (s’agit-il de Nicolas Frédéric Hagen, originaire d’Australie, riche commerçant, photographe actif de 1878 à 1887 ?), de R. V. Oldham et de A. & K. Gibson (Port Moresby. Papua) ainsi que celui du père André Dupeyrat (1902-1982), membre des Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun, spécialiste de la Papouasie Nouvelle-Guinée, écrivain-missionnaire et conférencier-explorateur, fameux pour l’un de ses ouvrages, 21 ans chez les Papous (Fayard, 1952). De la Nouvelle-Guinée hollandaise, des clichés sont publiés par un dénommé Nels agissant pour le compte du Vicariat de la mission de Tilburg. L’aventurier australien James Francis (Frank) Hurley (1885-1962) est fameux pour son film (1921) et son livre éponyme (Pearls and Savages, G.P.Putnam’s Sons, New York-London, 1924) et ses superbes photographies réalisées au cours de ses deux expéditions dans le détroit de Torrès et dans le golfe de Papouasie. L’Australian Museum de Sydney en publia un certain nombre en cartes postales.

« Vieillards d’Ouroun. Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. Papouasie – Nouvelle-Guinée (Océanie). » 8,8 x 13,8 cm.
![« Mekeo – Hôtel de Ville indigène ou Marea. A native town-hall [maison des hommes]. Un cannibale – A cannibal. Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. Papouasie – Nouvelle-Guinée (Océanie). Sacred Heart Fathers – Papua. » 8,8 x 13,8 cm.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/mekeo-hc3b4tel1.jpeg?w=300&h=190)
« Mekeo – Hôtel de Ville indigène ou Marea. A native town-hall [maison des hommes]. Un cannibale – A cannibal. Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. Papouasie – Nouvelle-Guinée (Océanie). Sacred Heart Fathers – Papua. » 8,8 x 13,8 cm.

« Mékéo ¬— Grande tenue de danse. Missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun. Papouasie – Nouvelle-Guinée (Océanie). » 8,8 x 13,8 cm. Les Mekeo vivent dans des communautés villageoises le long de la côte sud-est, à environ cent kilomètres de Port Moresby.

« Un lakatoi. A. & K. Gibson. Port Moresby. Papua. » 13,9 x 8,8 cm. Les Motu sont fameux pour leur expédition commerciale annuelle élaborée hiri (échange) à bord de ces grands canoës à plusieurs coques permettant une meilleure stabilité.
POLYNÉSIE FRANÇAISE – Îles MARQUISES – HAWAII
En Polynésie française, quatre photographes professionnels ou amateurs sont actifs, de 1904 à 1934. Il s’agit de Lucien Gauthier (1875-1971), qui arrive à Tahiti en 1904 et créé un studio à Papeete, à l’hôtel Tiare. Spécialiste de la nature, il fait des paysages de Tahiti, des îles Marquises, de Nouvelle-Calédonie, et des portraits édités en cartes postales, parfois à des fins publicitaires, tandis que A. Itchner est établi à Huahiné, où il tient une épicerie-alimentation, entre 1904 et 1914, d’où il édite des clichés en cartes postales — peut-être les siens propres —, alors que Bopp du Pont est arrivé vers 1910, mais est encore actif en 1934. Frank (ou Francis) Homes (1868-1953) est un photographe professionnel (actif en Océanie de 1894 à 1901) dont certains clichés sont édités en cartes postales. Bijoutier, il épouse la veuve de Marie-Charles Georges Spitz. Arrivé à Tahiti en 1879 ou en 1883, Charles Spitz (1857-1894) fut l’un des premiers photographes à s’installer à Tahiti. Il aurait pris la suite du studio de Charles Burton Hoare, installé à Papeete à partir de 1868. Homes acquiert le fonds de Spitz, en 1904, n’hésitant pas à produire, sous sa signature, de nombreuses cartes postales reprenant les clichés de Spitz. Des clichés signés Homes et Mme Hoare semblent accréditer que Spitz aurait effectivement pris la suite du studio Hoare. Il est vraisemblable que le fonds Homes ait été repris par Georges Loulou Spitz dont les clichés portent, pour la plupart, le tampon « The Sptitz Curio Store ».

« Océanie Française. Marquisiens. F. Homes. ». Cachet postal du 17 septembre 1908. 8,8 x 13,8 cm. On retrouve le personnage à la barbe blanche portant un disque frontal uhikana sur d’autres clichés de Homes, vers 1895 (Chef marquisien d’Atuona). Il est orné d’un disque frontal uhikana en nacre et écaille de tortue ainsi qu’un titi ouoho recouvrant les épaules et une jupe également en cheveux humains toke ouoho. Le second est coiffé d’une coiffe en plumes. Le personnage de profil, assis, et celui de droite portent des tatouages.

« Marquisian Cannibals. Wearing Dress of Human Hair. F. Homes. Tahiti. ». 8,6 x 13,7 cm. Cette carte postale colorisée a été réalisée à partir d’une photographie dont un exemplaire se trouve dans l’Album Louis Langomazino (Fonds Bouge, Musée des Beaux-Arts, Chartres, p. 38). Les deux personnages sont revêtus de capes titi ouoho, de jupes toke ouoho en cheveux humains qui étaient portés par les hommes de haut rang lors des fêtes ou pendant les combats. Celui de droite porte des bracelets poe i’ima et des ornements de chevilles po’e vae en cheveux humains également et, aux doigts, des plumets de plumes blanches (aigrette ou phaéton), utilisés lors de la danse de l’oiseau haka manu.

« Îles Marquises. — Indigènes en costume ancien, à Taiohae, Nuka-Hiva. A. Itchner, Huahine. ». 8,8 x 13,7 cm. Au centre les deux personnages sont coiffés d’une couronne hei kohio ou peue’ei ou peue’koi’o et tiennent des pagaies hoe. Celui de gauche porte un casque en peau de poisson porc-épic (Diodon holocanthus) tel qu’on en trouvait aux îles Gilbert (Kiribati) tandis que celui de droite est orné d’une couronne paekaha, et tiennent des massues u’u.

« Préparation du poï – aliment national des Canaques.
Poï-maken ! – nationaal voedsel der Kanakken. Missions des Pères des Sacrés-Cœurs – Missiën der Paters der Heilige Harten. Ern. Thill, Bruxelles. ». 8,2 x 13,6 cm. Deux hommes préparent la pulpe des fruits de l’arbre à pain ou des tubercules de taro à l’aide de pilons en pierre ke’a tuki sur une planche hoaka. Préparation qui étaient entourée de tapu. Une main non tatouée ne pouvait préparer le poi poi ou manger dans le même bol que les autres.
SAMOA
![« Gebrüder Marquardt’s völkerschaftliche Schaustellung “Die Samoaner” [Expositions des peuples ethnographiques des frères Marquardt : “Les Samoans”]. Dorfansicht. In der Mitte Fürst Tamasese [Un village. Au centre, le prince Tamasese]. W. H. D. 13 ». 9,2 x 14,4 cm. Cachet postal daté du 17 octobre 1912.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/samoaner-13.jpeg?w=300&h=192)
« Gebrüder Marquardt’s völkerschaftliche Schaustellung “Die Samoaner” [Expositions des peuples ethnographiques des frères Marquardt : “Les Samoans”]. Dorfansicht. In der Mitte Fürst Tamasese [Un village. Au centre, le prince Tamasese]. W. H. D. 13 ». 9,2 x 14,4 cm. Cachet postal daté du 17 octobre 1912.
![« Gebrüder Marquardt’s völkerschaftliche Schaustellung “Die Samoaner” [Expositions des peuples ethnographiques des frères Marquardt : “Les Samoans”]. Dorfansicht. In der Mitte Fürst Tamasese [Un village. Au centre, le prince Tamasese]. W. H. D. 9 ». 9,2 x 14,4 cm.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/samoaner-9.jpeg?w=300&h=193)
« Gebrüder Marquardt’s völkerschaftliche Schaustellung “Die Samoaner” [Expositions des peuples ethnographiques des frères Marquardt : “Les Samoans”]. Dorfansicht. In der Mitte Fürst Tamasese [Un village. Au centre, le prince Tamasese]. W. H. D. 9 ». 9,2 x 14,4 cm.

« A Samoan Girl in Fiji. N0. 159. Guaranted Real Photo and British Manufacture ». 14 x 8,8 cm. L’auteur de cette photographie est probablement F. W Caine qui possédait un studio à Suva, aux Fidji, comme semble l’attester ce même cliché présent sur une autre carte postale avec la mention : « A Samoan Tupau, or Tribal Virgin. Courtesy of Caine ».
La jeune femme photographiée ici arbore la coiffure cérémonielle tuiga lauulu, constituée d’une armature en côtes de noix de coco tuaniu et en tapa laulau, d’un bandeau pale fuiono en nacres de nautile, de touffes de cheveux humains décolorés lauulu provenant d’un parent féminin et de trois bâtonnets lave — dont on aperçoit l’amorce derrière le miroir remplaçant les coquillages traditionnels — supportant des plumes rouges de perroquet ‘ie ‘ula. Porter une tuiga était un privilège réservé aux membres de certaines des familles les plus importantes, en particulier la fille vierge d’un chef de haut rang qui prenait alors le nom de taupou et occupait une position officielle. Elle jouait certains rôles cérémoniels en public, en particulier la danse sacrée taualuga, qui était accompagnée de chants et de musique et qui représentait généralement le point d’orgue des principales cérémonies et festivités.
La NOUVELLE-ZÉLANDE
Du côté de la Nouvelle-Zélande, Alfred Henry Burton (1834-1914) est considéré comme l’un des plus importants photographes de ce pays au XIXe siècle, en particulier pour ses photographies réalisées dans les régions de Whanganui et de King. En 1886, Walter John Burton (1836-1880) émigra à Dunedin où il créa un studio avec succès. En 1868 il convainc son frère Alfred de le rejoindre et devinrent associés dans le Grand Photographic Saloon and Gallery, Princes Street, à Dunedin. George Pulman (1826-1871) était spécialisé dans les portraits de Maori, une activité que développa sa femme Elizabeth (1836-1900), qui lui succéda, après sa mort, en 1871, avec son fils Frederick et le directeur du studio, George Albert Steel. Le studio fut vendu en 1900 et les négatifs furent acquis par le Government Tourist Bureau qui les exploita jusque dans les années 1920. L’utilisation du copyright étant rare et les photos souvent publiées sous le nom du studio, il est souvent difficile de distinguer ses photos de celles de sa femme. De plus, certaines photos de son mari furent “piratées”.

« Maori Weapons and Carvings. S. M. & Co’s Series ». 8,7 x 13,8 cm. Edward Tregear, dans son ouvrage The Maori Race (Archibald Dudington Willis, 1904, face à la p. 472) reproduit une photographie similaire à celle-ci où l’on retrouve certains des objets illustrés sur les deux clichés avec la légende suivante : « Maori Carvings in Wanganui Museum ». Il s’agirait donc de photographies illustrant des sculptures appartenant aux collections du Whanganui Regional Museum.
![« No. 3845 Aparo [Aporo] and Ngareta. Issued by Muir & Moodie, Dunedin N. Z. from their Copyright Series of Views. ». Cachet postal daté 1909. 8,9 x 13,9 cm. Cette photographie a été prise par Alfred Burton en 1885 ou 1886 à Te Wairoa (près de Rotorua, sur la côte Sud du lac éponyme, dans la région de Bay of Plenty, dans l’île du Nord), un village établi par les missionnaires en 1848 comme village modèle, détruit par l’éruption du mont Tarawera, en 1886. L’homme tient dans sa main droite un casse-tête kotiate paraoa en os de baleine.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/no-3845-aparo-and-ngareta.jpeg?w=191&h=300)
« No. 3845 Aparo [Aporo] and Ngareta. Issued by Muir & Moodie, Dunedin N. Z. from their Copyright Series of Views. ». Cachet postal daté 1909. 8,9 x 13,9 cm. Cette photographie a été prise par Alfred Burton en 1885 ou 1886 à Te Wairoa (près de Rotorua, sur la côte Sud du lac éponyme, dans la région de Bay of Plenty, dans l’île du Nord), un village établi par les missionnaires en 1848 comme village modèle, détruit par l’éruption du mont Tarawera, en 1886. L’homme tient dans sa main droite un casse-tête kotiate paraoa en os de baleine.
Des incertitudes subsistent quant à l’histoire des Iles. Arthur Iles (1870-1943) était coiffeur et loueur de chambres à Oamaru et ouvrit un studio de prise de vue de portraits en 1866, puis à Dunedin en 1883. Arthur James Iles (1905-19– ?), également photographe, serait son fils. Installé à Thames, dans les années 1890, puis à Rotorua, il se spécialisa dans les portraits de maori. Il travailla ensuite pour le Falk Studios à Sydney, avant de revenir en Nouvelle-Zélande où il s’installa à Rotorua. Il exposa son travail à la Christchurch International Exhibition de 1906-1907. Henry John Gill (vers 1853-1932), originaire du Kent, arrive en Nouvelle-Zélande vers 1877 et travaille à Dunedin, de 1894 à 1925. Charles Spencer (1854-1933) — auteur de nombreux portraits de Maori —, et ses frère George et Edwards, originaires de Londres, travaillèrent pour Burton Bros à Dunedin avant de s’installer à Auckland, en 1890, avec un autre de ses frères, Percy (?). Né à Londres, Josiah Martin (1843-1916), instituteur, éducateur et photographe, est l’auteur de portraits et de scènes décrivant le peuple maori. À partir de 1879, il se concentra sur son travail de photographe et ouvrit, en 1890, l’Auckland Photographic Club, en partenariat avec W.H.T. Partington. Après s’être séparé de Partington, il ouvrit un autre studio et, plus tard, céda son activité de portraitiste à Charles Hemus. Josiah exposa son travail ethnographique et topographique à Londres, à la Colonial and Indian Exhibition de 1886 et gagna une médaille d’or à l’Exposition Coloniale de Paris, en 1889.
![« Ruetiwatea [ou Rueti Watea]. C. Spencer, Photo, Auckland. No. 102. ». 13,7 x 8,7 cm. Cette photographie a été prise par Charles Spencer en 1912. Ce chef non identifié de l’iwi Te Ati Hau a Paparangi, région de la rivière Wanganui, porte une cape korowai et un pendentif d’oreille en jade à l’oreille droite. Probablement originaire de la région de la rivière Wanganui, au sud-ouest de l’île du Nord, les moko (tatouages) de son front et de son nez sont inhabituels.](https://philippebourgoinarttribal.files.wordpress.com/2016/02/ruetiwatea.jpeg?w=191&h=300)
« Ruetiwatea [ou Rueti Watea]. C. Spencer, Photo, Auckland. No. 102. ». 13,7 x 8,7 cm. Cette photographie a été prise par Charles Spencer en 1912. Ce chef non identifié de l’iwi Te Ati Hau a Paparangi, région de la rivière Wanganui, porte une cape korowai et un pendentif d’oreille en jade à l’oreille droite. Probablement originaire de la région de la rivière Wanganui, au sud-ouest de l’île du Nord, les moko (tatouages) de son front et de son nez sont inhabituels.

« Wetani Rore, Tatangi. N. Z. Tourist Dept. Photo. F. T. Series No. 189. ». 13,9 x 8 ,8 cm. Ce chef de l’iwi Ngati Maniapoto et Ngati Kahungunu, région de Waikato-Waitomo, au visage tatoué porte une cape avec une large bordure taniko et des plumes dans ses cheveux. Les courtes lignes tatouées sur le haut de son front indiqueraient qu’il était “maître d’armes”. L’Auckland War Memorial Museum Library (Catalogue GN672.2 T2) possède une photographie (vers 1870), similaire à celle utilisée pour cette carte postale, attribuée au photographe George Pulman, spécialisé dans les portraits maori.
Cher Monsieur,
Concernant Alfred Itchner, ce sont assurément ses clichés qui ont été édités en CPI, par deux fois en part à deux par Eugène Hänni (qui n’en est pas l’auteur, contrairement à ce qu’a écrit le RP O’Reilly), puis une 3e fois par lui-même. Voir ma publication chez Haere Po en 2015 et quelques articles.
Cordialement