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« Joseph Sima – Visions du monde retrouvé »

Parvis du musée, sculpture monumentale d’Étienne Martin, Le Puits-fontaine, ou La Maison de l’est, 1981, bronze, commande publique de la ville d’Issoudun. Photo P. Trawinski.

Parvis du musée, sculpture monumentale d’Étienne Martin, Le Puits-fontaine, ou La Maison de l’est, 1981, bronze, commande publique de la ville d’Issoudun. Photo P. Trawinski.

Entre le Cher et l’Indre se trouve un musée où chaque pièce est une surprise pour le visiteur. Par son architecture autant que par sa vocation muséographique, le musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun réalise l’alliance du passé et du présent. S’y croisent et s’y répondent richesses patrimoniales, art tribal et art contemporain. Dans ce dernier domaine, le peintre Joseph Sima occupe, jusqu’au 30 août 2015, les cimaises de l’aile moderne.

Joseph Sima (Bohême orientale 1891- Paris 1971) figure parmi l’un des grands peintres franco-tchécoslovaques du XXe siècle. Après des études à l’École des Arts et Métiers et à l’École Supérieure Technique de Prague puis à l’Académie des Arts Plastiques où il suit les cours de Jan Preisler, peintre symboliste, il termine son cursus d’ingénieur à la Faculté Technique de Brno. En 1920, il se rend dans le sud-ouest de la France, s’installe à Paris en 1922, et sera naturalisé en 1926. Il travaille comme dessinateur pour Paul Poiret, Raoul Dufy et Guillaume Apollinaire, fait la connaissance de collaborateurs de la revue L’esprit nouveau — Perret, Ozenfant, Jeanneret, Le Corbusier, Gleizes —, rencontre le poète philosophe, musicien et peintre dada Georges Ribemont-Dessaignes — qui exercera une influence décisive sur ses choix artistiques des années suivantes, et sera un ami fidèle —, Mondrian, Théo Van Doesburg et Pierre Jean Jouve, poète, romancier, essayiste catholique baudelairien. Il se rapproche des surréalistes et ses nouvelles amitiés avec Hans Arp et Max Ernst dureront jusqu’à la fin de sa vie. Les poètes René Daumal, Roger Gilbert-Lecomte, Maurice Henry et André Roland de Rénéville, du groupe qui se définit comme « simpliste », formé en 1924, voient ses peintures comme des révélations de leur propre quête et fondent, avec lui, le Grand Jeu, un groupe littéraire (leur éphémère revue paraîtra de 1928 à 1932). Proche des idées libertaires et émancipatrices des surréalistes, les membres du Grand Jeu refusent cependant l’influence du surréalisme d’André Breton, dont ils se détachent rapidement. Malgré tout, Sima accompagnera ce dernier et Paul Eluard à Prague, en 1935, qui y reçoivent un accueil triomphal, mais se brouille définitivement avec Breton. La même année, une première rétrospective de son œuvre à lieu à Prague.

Joseph Sima, Orphée ocre, 1958. Hst, 97,5 x 194,5 cm. Paris Centre Pompidou, MNAM-CCI. © ADAGP, Paris 2015. Photo P. Tissier.

Joseph Sima, « Orphée ocre », 1958. Hst, 97,5 x 194,5 cm. Paris Centre Pompidou, MNAM-CCI. © ADAGP, Paris 2015. Photo P. Tissier.

Du futurisme à l’abstraction lyrique en passant par le purisme et le surréalisme, Sima traverse les courants artistiques de son siècle pour finalement adopter un style pictural fluide et évanescent, caractéristique de sa quête vers la lumière absolue qui trouve ses sources dans ses souvenirs d’enfance en Bohème, mais également dans son contact intime avec la nature, sa contemplation de la force et de l’essence primaire des éléments, de leur interférence et de leur fusion dans une unité non différenciée. Fasciné par les paysages et la mythologie, la question de la lumière tient un rôle essentiel dans la démarche créatrice de Sima, en cela qu’il a été profondément marqué, vers 1925, par une expérience sensorielle vécue comme un événement déterminant dans sa pratique de la peinture : la vision de la foudre par une nuit d’orage. Dès lors, mis à part quelques portraits de proches, c’est dans le motif du paysage, celui de sa Bohème natale, qu’il trouve l’essentiel de son inspiration, caractérisée par la simplicité, la pureté et, parfois, l’étrangeté de ses œuvres dans lesquelles s’harmonisent des formes symboliques : nuage, cristal, trou d’eau, arbre foudroyé, œuf cosmique ou torse féminin effilé.

Josepf Sima, Terres le long du fil, 1962. Hst, 114 x 195 cm. Fondation des Treilles, Tourtour. © ADAGP, Paris 2015. Photo J. Hyde.

Josepf Sima, « Terres le long du fil », 1962. Hst, 114 x 195 cm. Fondation des Treilles, Tourtour. © ADAGP, Paris 2015. Photo J. Hyde.

D’une peinture bâtie sur le rêve et l’imaginaire, il glisse peu à peu, après la guerre — douloureusement vécue, il arrête de peindre, entre 1939 et 1949 —, vers une matérialisation du temps et de l’espace. Ses tableaux continuent l’inspiration paysagiste de la période antérieure en même temps qu’ils suivent une thématique élégiaque orphique par le biais de formes beaucoup plus abstraites : lumière/obscurité, espaces sous-marins, nuages lumineux, gouttes de lumière, plans ocres éclatés ou superposés, hyperboles, torses féminins pourpres… Libérés de toute subjectivité, ces formes ne sont plus soumises à l’apesanteur, mais s’élèvent librement dans l’espace, acquérant ainsi une valeur nouvelle et devenant les symboles d’une signification spirituelle cachée, une apesanteur exprimant la négation de la condition humaine, et le retour à l’unité originelle. En France, cette période vaudra à Sima une seconde reconnaissance. Redécouvert par des personnalités aussi éminentes qu’Henri Michaux, Jean Cassou et André Malraux, il sera salué comme un des protagonistes majeurs de la peinture « non figurative » et, en Tchécoslovaquie, comme un classique de l’art moderne.

Joseph Sima, Chaos, 1959. HST, 100 x 81 cm. Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun. Donation Cécile Reims-Fred Deux, 2006. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Joseph Sima, « Chaos », 1959. HST, 100 x 81 cm. Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun. Donation Cécile Reims-Fred Deux, 2006. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Première rétrospective organisée par un musée français depuis celle du Musée d’art moderne de la Ville de Paris, en 1992, l’exposition Joseph Sima, Visions du monde retrouvé. Aquarelles inédites et peintures propose un regard spécifique sur les œuvres des années 1950 et 1960. Autour de la toile intitulée Chaos (1959), entrée dans les collections du musée d’Issoudun grâce à la donation de Cécile Reims et de Fred Deux, une sélection de quatorze huiles sur toile empruntée aux collectionneurs ainsi qu’aux institutions publiques françaises est entourée d’une série de cinquante aquarelles inédites provenant d’une collection privée. Des aquarelles sensibles où le jeu de la transparence de la matière rend à merveille le sujet principal de Sima : la recherche sur la lumière. On pourra également admirer la série de lithographies tirées par Jean Pons et illustrant le poème de Roger Gilbert-Lecomte Sacre et massacre de l’amour, (Paul Facchetti, 1960).

Joseph Sima, Sans titre, 1960, aquarelle sur papier japon, 32 x 25 cm. Coll. privée, Prague. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Joseph Sima, « Sans titre », 1960, aquarelle sur papier japon, 32 x 25 cm. Coll. privée, Prague. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Joseph Sima, Sans titre, 1960, aquarelle sur papier, 73 x 55 cm. Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun, Donation Cécile Reims et Fred Deux, 2002. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Joseph Sima, « Sans titre », 1960, aquarelle sur papier, 73 x 55 cm. Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun, Donation Cécile Reims et Fred Deux, 2002. © ADAGP, Paris 2015. Photo. A. Ricci.

Dès 1950, il reprend des thèmes figuratifs anciens, mais les épure à l’extrême. À partir de 1957, les « Orphées » sont des apparitions abstraites déclinées dans des gammes de tonalités monochromes. Paul Facchetti, le galeriste parisien qui, durant ces années, soutient Sima, le qualifiait : d’« architecte de la lumière […] conçue non pas comme un fluide mystérieux éclairant les objets, mais comme une force créant l’existence des objets ». Les œuvres exposées témoignent de cette dernière période de l’artiste durant laquelle l’image disparaît au profit de la forme. Si les objets symboliques chers à Sima ne sont plus aussi visibles qu’auparavant, ils n’en demeurent pas moins perceptibles par leur constante dématérialisation, leur dissolution dans la lumière et dans l’espace, entraînant une fusion des éléments : « Ce que montre l’exposition ce sont des œuvres où il reprend ses thèmes fondamentaux de l’unité du monde à travers un langage de symboles beaucoup plus abstraits qu’auparavant, où les grandes oppositions sont celles de la lumière et de l’obscurité, de la lumière et de la matière, du liquide et du solide, de ce qui est défini géométriquement et de ce qui est indéfini, de ce qui est ocre, terreux et de ce qui est à caractère céleste et à caractère aérien, des oppositions qui sont rattachables facilement aux oppositions des grands éléments fondamentaux mais qui ne sont plus appuyées, comme autrefois, sur des paysages visibles, ce sont des paysages, mais des paysages complètement imaginaires ou plutôt imaginés qui veulent être des sortes de paysages primitifs du début du monde. Une sorte de spéculation sur ce que pouvait être le monde avant qu’il ne devienne perceptible : ce sont des spéculations imaginatives. Il voulait que cela ait un caractère de vision pour lui et c’est seulement quand cela prenait ce caractère de vision qu’il se mettait à peindre. » (Interview d’Étienne Cornevin, 5 juin 2015). Dans la dernière salle sont représentés quelques-uns de ses continuateurs tchécoslovaques : Rudolf Fila, Vaclav Bostik, Daniel Fischer, Jiri Kolar, Igor Minarik, Ladislav Novak et Adriena Simotova, marqués par son influence et, en particulier, par sa dernière période. [Catalogue : Joseph Sima. Visions du monde retrouvé. Aquarelles et peintures. Préface de Patrice Moreau, conservateur et commissaire, textes d’Étienne Cornevin, philosophe et historien, spécialiste de l’art moderne en Tchécoslovaquie. Publié en français par Gourcuff-Gradenigo, Paris, 2015. Format : 16,5 x 24 cm, 112 pp., 85 ill. coul., 2 n/b. Relié : 19 €. ISBN : 978-2-35340-224-3.]

Brigitte Terziev, Les Veilleurs, grès et fer. Coll. de l’artiste. Photo Ecliptique/L. Thion. © ADAGP, Paris 2015.

Brigitte Terziev, « Les Veilleurs », grès et fer. Coll. de l’artiste. Photo Ecliptique/L. Thion. © ADAGP, Paris 2015.

 

Parallèlement à cette exposition, le musée présente un ensemble très impressionnant de treize « Veilleurs », imposantes sculptures de l’artiste Brigitte Terziev : « Les Veilleurs sont des statues dans le sens le plus archaïque du terme. Ce sont des présences totémiques qui se dressent de terre en réponse à la terreur qu’inspirent la vie et la mort chez les hommes. Chaque statue-racine est une empreinte mystérieuse qui semble venue de la nuit des temps. Les Veilleurs illustrent aussi à leur façon les Vanités qui, jusqu’à présent, dans l’Histoire de l’art, n’étaient représentées que par des crânes. Ici, c’est toute la sculpture qui est une “Vanité contemporaine”, mettant en relief la bataille interne de l’homme vis-à-vis de lui-même. Le Veilleur guerroie avec son ombre, soldat illusoire et vain face à son destin. »

 

 

Vue de l’entrée du musée de l’Hospice Saint-Roch, architecte Pierre Colboc. Photo. J. Bernard.

Vue de l’entrée du musée de l’Hospice Saint-Roch, architecte Pierre Colboc. Photo. J. Bernard.

Créé par décision municipale en 1864 et installé au sein de la mairie, le musée est transféré dans les locaux de l’ancien presbytère de l’église Saint-Cyr en 1908 pour finalement s’installer, en 1966, dans les locaux de l’ancien hôtel-Dieu de la ville, fondé au XIIe siècle et reconstruit au XVe. Ce vaste et bel édifice comprend une chapelle et des salles des malades du XVe siècle ainsi que deux ailes du XVIIe et du XVIIIe siècle. En 1995, le parcours muséographique et la scénographie sont entièrement réaménagés. Le musée présente désormais, à travers les collections archéologiques de l’Âge du Fer, de l’époque Gallo-romaine et médiévale, l’histoire de la ville d’Issoudun. Il évoque également l’histoire hospitalière, dont la chapelle du XVe siècle, ornée de deux exceptionnels Arbres de Jessé sculptés et l’apothicairerie des XVIIe et XVIIIe siècles, sont des témoins majeurs. Parmi la collection de peintures et de mobilier, le clavecin du facteur Jean II Denis, de 1648, est le plus ancien daté et signé des collections publiques françaises.

« Cabinet d’amateur » (masque lega à trois visages ; masque kepang, Nouvelle-Irlande ; masque tolai, Nouvelle-Bretagne ; charme de chasse, îles de l’Amirauté ; proue, îles Salomon, hochet-corbeau, Tlingit, sculptures africaines bambara, dogon…), Donation Cécile Reims et Fred Deux. Photo J. Bernard.

« Cabinet d’amateur » (masque lega à trois visages ; masque kepang, Nouvelle-Irlande ; masque tolai, Nouvelle-Bretagne ; charme de chasse, îles de l’Amirauté ; proue, îles Salomon, hochet-corbeau, Tlingit, sculptures africaines bambara, dogon…), Donation Cécile Reims et Fred Deux.Photo J. Bernard.

« Cabinet d’amateur » (masque lega à trois visages ; masque kepang, Nouvelle-Irlande ; masque tolai, Nouvelle-Bretagne ; charme de chasse, îles de l’Amirauté ; proue, îles Salomon, hochet-corbeau, Tlingit, sculptures africaines bambara, dogon…), Donation Cécile Reims et Fred Deux. Photo J. Bernard.

« Cabinet d’amateur » (masque lega à trois visages ; masque kepang, Nouvelle-Irlande ; masque tolai, Nouvelle-Bretagne ; charme de chasse, îles de l’Amirauté ; proue, îles Salomon, hochet-corbeau, Tlingit, sculptures africaines bambara, dogon…), Donation Cécile Reims et Fred Deux. Photo J. Bernard.

Quatre poupées kachina, Hopi, Nouveau-Mexique, 1900-1910. Dim. : 28 à 17 cm. Racine de peuplier américain, pigments, plumes et fibres végétales. © Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun. Photo J. Bernard/Leemage.

Quatre poupées kachina, Hopi, Nouveau-Mexique, 1900-1910. Dim. : 28 à 17 cm. Racine de peuplier américain, pigments, plumes et fibres végétales. © Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun. Photo J. Bernard/Leemage.

L’extension contemporaine imaginée par l’architecte Pierre Colboc, destinée aux expositions temporaires, est agrandie, en 2002, pour recevoir les collections ethnographiques de Papouasie Nouvelle-Guinée de la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur d’Issoudun, ainsi que la donation des artistes Fred Deux (dessinateur) et Cécile Reims (graveur d’interprétation pour des artistes proches du mouvement Surréaliste : Hans Bellmer, Leonor Fini…), constituée de sculptures des cinq continents et leurs œuvres dessinées et gravées, dotant ainsi le musée du plus important fonds de gravures d’Hans Bellmer, l’ensemble étant présenté dans une scénographie évoquant l’intimité de la maison des artistes. De nouvelles salles, créées en 2007, sont dédiées à l’art contemporain et à l’art moderne — restitution du salon Art Nouveau de Léonor Fini — et, plus particulièrement, aux artistes liés au Surréalisme, enrichies de dépôts du MNAM Centre Georges Pompidou et du Centre national des arts plastiques FNAC-CNAP. En 2015 le musée reçoit l’importante donation faite par Françoise Marquet-Zao de l’intégralité de la collection personnelle du peintre Zao Wou-Ki (1920-2013) composée de quatre-vingt-dix œuvres, représentant cinquante-huit artistes où figurent Henri Michaux, Paul Klee, Antonin Artaud et Alberto Giacometti.

Vue de la salle Cécile Reims et Fred Deux, "sculptures africaines". Photo J. Bernard.

Vue de la salle Cécile Reims et Fred Deux, « sculptures africaines ». Photo J. Bernard.

Vue de la salle Océanie. Photo J. Bernard.

Vue de la salle Océanie. Photo J. Bernard.

Vue de la salle Océanie. Projection de photographies et panoplies d’armes. Photo J. Bernard.

Vue de la salle Océanie. Projection de photographies et panoplies d’armes. Photo J. Bernard.

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2000, la congrégation des missionnaires du Sacré-Cœur cédait sa collection d’objets ethnographiques océaniens. Le père Jules Chevalier fonda la Congrégation à Issoudun, en 1854. Reconnue par le pape, elle fut chargée d’évangéliser la Mélanésie et la Micronésie. Il s’agissait à la fois d’apporter la civilisation par les enseignements du Christ dans ces régions considérées comme « sauvages » et d’affirmer stratégiquement, dans cette partie du globe, la présence catholique face à la diffusion du protestantisme. Après s’être installés dans le golfe de Papouasie, les missionnaires s’aventurèrent dans les Hautes-Terres de Papouasie Nouvelle-Guinée, là où les tribus étaient réputées les plus hostiles. C’est en souvenir de cette immersion au cœur de cultures inconnues qu’ont été rapportés ces objets, entre 1884 et 1939.

Ornement de proue d’une pirogue, îles de l’Amirauté, ex-coll. des Missionnaires du Sacré-Cœur, Issoudun. L. : 117 cm. Bois et chaux. Photo J. Bernard.

Ornement de proue d’une pirogue, îles de l’Amirauté, ex-coll. des Missionnaires du Sacré-Cœur, Issoudun. L. : 117 cm. Bois et chaux. Photo J. Bernard.

Cet important ensemble de plus de mille objets provient essentiellement de la région du Golfe Papou, le long de la côte de l’île, depuis le delta du Purari jusqu’à Samaraï, au sud (sociétés elema, mekeo, roro, pokao), ainsi que des Hautes-Terres (sociétés tawade, kuni et fuyughe). La présentation de cette collection, constituée de nombreux témoins de la vie quotidienne ou liés à la chasse ou à la pêche — masques, massues, boucliers, rhombes, tambours, parures, peignes, gourdes à chaux, pipes, jupes, ceintures en tapas, bilum, charmes, armes de jets, filets, coquillages, maquettes de pirogues et oiseaux empaillés —, ainsi que plus de trois cents plaques de verre photographiques des années trente, fait l’objet d’une scénographie réalisée par Giovanna Piraina (Cabinet Abaque).

Masque de danse, Elema, golfe Papou, Papouasie Nouvelle-Guinée. Tapa, fibres végétales et pigments. Photo J. Bernard.

Masque de danse, Elema, golfe Papou, Papouasie Nouvelle-Guinée. Tapa, fibres végétales et pigments. Photo J. Bernard.

 

 

Un commentaire sur “« Joseph Sima – Visions du monde retrouvé »

  1. Merci pour votre article!
    Je n’ai pas pu voir cette exposition qui m’aurait certainement plu, mais j’en ai vues bien d’autres au Musée d’issoudun : toujours passionnantes, magnifiquement présentées, accompagnées de catalogues remarquables.
    Ce musée est un lieu exceptionnel par la qualité de ses propositions et par la qualité de l’accueil.
    A découvrir absolument!

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